jeudi 1 février 2007

BIG SATAN - Live in cognito


BIG SATAN -  Live in cognito 
Trois cd en dix ans pour un trio de cette envergure c’est peu… Chaque parution (1996 ; 2002 et donc 2006) marque profondément. Ce disque ne sera sans doute pas chroniqué dans le premier magazine jazz français(J—–n) dont c’est pourtant le boulot car, comme d’autres, il n’est pas distribué et le label ne prends pas d’encart de pub. Ruez vous néanmoins sur cette troisième parution (live! et double!) débridée et comme toujours passionnante. Sur le fil du rasoir jusque dans la prise de son (aÏe le cd 2!) et sans compromis aucun Tom Rainey, Tim Berne et Marc Ducret soufflerons vos oreilles et votre caboche une fois encore pour un prix modique (dispo sur le site de Tim Berne : www.screwgun.com). 
SCREWGUN

ALBAN DARCHE TRIO - TRICKSTER


ALBAN DARCHE TRIO -  TRICKSTER
Expert géomètre (il conduit aussi deux formations aux noms emblématiques : Le cube et Le gros cube) le saxophoniste ténor nous revient avec un trio détonnant. Il est ici accompagné de deux instrumentistes (Emmanuel Birault et  Frédéric Chiffoleau) rompus aux joutes polyrythmiques et autres “M-baseries”. Les références à certains trio phares de l’histoire du jazz (Rollins, Henderson…) sont clairement assumées et même revendiquées. La mise en sons chaude, organique, due à Gilles Olivesi, ne souffre d’aucun reproche et l’emploi du logiciel “Usine” (pour modifier des sons de cuivres en temps réel) est stupéfiante. L’oeuvre se révèle donc cohérente et on se surprend à remettre souvent le cd sur sa platine. 
YOLK

UNIT - Time setting


UNIT -  Time setting
Les magnifiques instrumentistes que voici : constamment inspirés, véloces, précis. Ils se révèlent aussi, sur la longueur, de remarquables architectes. Il en résulte des morceaux courts pour la plupart, remarquablement construits et ouverts à tous les possibles de l’improvisation. Sous influence des grands maîtres du jazz moderne, ce disque, qui débute par un hommage vibrant à Ed Blackwell, s’inscrit pourtant pleinement dans son époque (belles et sobres introductions à tendance mélancolique). Seule une ombre plane (paradoxalement haute en couleurs) : une pochette atroce (ou alors qu’on m’explique!) ; véritable pousse au crime qui ne rend vraiment pas justice à un contenu en tous points irréprochable. 
 B.M.C

VINCENT COURTOIS QUARTET - What do you mean by silence


VINCENT COURTOIS QUARTET -  What do you mean by silence 
Une émotion douce amère se dégage du nouveau disque du violoncelliste. Une forme de tendresse aussi, qui n’est pas sans rappeler un autre cd auquel Vincent Courtois a participé (In touch) d’Yves Robert. Aucun accès de mièvrerie cependant n’affleure dans cette musique qui peut se faire à l’occasion frénétique et convulsive. Il semble vain ici de détailler toutes les qualités des instrumentistes. Disons simplement qu’ils sont de toute évidence pleinement investis dans un projet où sons acoustiques et électro-acoustiques s’entremêlent avec justesse. Ils savent aussi s’effacer parfois comme pour mieux engager une conversation vive et émue avec le silence. 
 LE TRITON