mardi 22 mai 2007

ROSCOE MITCHELL COMPOSITION - Improvisation Nos 1, 2 & 3


ROSCOE MITCHELL COMPOSITION - Improvisation Nos 1, 2 & 3 
Avec le “Transatlantic art ensemble” le saxophoniste de l’”Art ensemble of Chicago” consiste en une série d’improvisations dirigées. La très grande expérience des musiciens enrôlés (Evan Parker, Barry Guy ou Graig Taborn…) est pour beaucoup dans la réussite et la lisibilité du projet. L’utilisation concertée de contraintes (parties à nombre de notes limité, juxtapositions fécondes d’éléments compositionnels ouverts et structurants) guide souvent l’auditeur. La couleur orchestrale rappelle certaines pièces de Schonberg ou plus près de nous Anthony Braxton pour l’imbrication ludique des timbres. Pourtant, une sorte d’apaisement, de sagesse toute singulière et rafraîchissante apparaît çà et là, celle d’un pédagogue singulier sans doute. ECM


SATOKO FUJII ORCHESTRA - Live


SATOKO FUJII ORCHESTRA -  Live
Ce disque présente une des incarnations nippones des big bang dirigés par la pianiste. Comme souvent chez Fujii on trouve des grooves plantés bien au fond du temps sur lesquels se déploie une écriture tout en ondulations mélodiques. Les clins d’oeil à la tradition du big band de jazz sont bien là aussi, sans insistance déplacée. On pense souvent a Sun Ra ou à l’Art ensemble of Chicago pour la richesse musicale (avec un travail notamment sur l’atonalité ) et l’héritage mingusien. Les solistes, constante fort réjouissante , sont aussi habiles techniciens qu’improvisateurs aguerris. Signalons enfin que ce cd est accompagné d’un film sur dvd qui reprend l’intégralité du concert. LIBRA / DOWNTOWNMUSICGALLERY.COM

DAS KAPITAL - all gods have children


DAS KAPITAL -  all gods have children
Première sortie du jeune label Quark propose une musique libre et audacieuse. On retrouve là trois figures clés de la scène improvisée européenne : le batteur Edward Perraud (Yves Robert, Sylvain Kassap, Hubbub) le guitariste Hasse Poulsen ( Sclavis…) et le saxophoniste Daniel Erdmann très actif sur la scène allemande. Ce court cd (33 minutes ) repose sur une improvisation unique découpée en trois parties. Un vrai son de trio frappe d’emblée l’auditeur et ce dès la première écoute. On trouve ici un Edward Perraud moins prolixe et virevoltant que de coutume (si coutume il y a avec cet improvisateur inventif en diable ). Une nouvelle facette donc pour un musicien toujours passionnant qui n’enlève rien ( loin de là ) aux qualités ( énormes! ) de ses acolytes. Quark

ERDMANN 3000 Supermicrogravity


ERDMANN 3000 Supermicrogravity
La formation du saxophoniste allemand dans laquelle on retrouve en invité le poète français du trombone Yves Robert (duquel on ne saurait trop conseiller “Eté” et “In touch” ) séduit de prime abord par la richesse de sa palette expressive. Les musiciens sont habiles et réactifs mais le disque semble quelque peu monotone sur la longueur. Par ailleurs on trouve là tous les codes de composition/improvisation propres au jazz contemporain tel qu’il se pratique très souvent de ce côté de l’Atlantique : thèmes complexes à tiroir, lignes de pêches, emploi récurent de mesures asymétriques, jeu un tantinet trop propre bref un manque évident de sueur et de rage… Saluons cependant la prise de son charnelle au plus près du timbre naturel des instruments… ENJA

ULM au Baloard


Et voici quelques photos du trio ULM (François Corneloup - sax baryton, Marc Ducret - guitare et Martin France - batterie) lors du concert organisé par le label au Baloard le 20 Avril 2006. Merci à Mr. Souche pour ces superbes photos mises à disposition gracieusement !!!








Voici l’intégrale du Concert du Duo Soletti/Besnard à la Casa del Popoloà Montréal fin Novembre 2006. Enregistré et mixé par Francis Rossignol.

Track01 / Track02 / Track03 / Track04 / Track05

lundi 21 mai 2007

Andy Emler Megaoctet - West in peace


ANDY EMLER MEGAOCTET                                                  West in peace
Depuis le premier ONJ on sait le pianiste formidablement à l’aise dans l’écriture pour grands ensembles ; on connait bien aussi ses traits d’humour potaches et tendres. Ces qualités sont toujours présentes ici mais comme magnifiées. Le casting est parfait (Echampard, Collignon, Orti, Tchamitchian…). Creuset d’influences, de clins d’oeil assumés (en gros de Debussy et Ravel au rock seventies ) : le pianiste et ses comparses assument tout de front avec légèreté et aplomb. Il en résulte de grands moments et six pièces savamment construites. Mais dans cet univers complexe, habité, ce qui retient avant tout c’est une manière de fluidité, d’évidence… Et la joie de jouer des interprètes n’en est que plus palpable. Nocturne.