mardi 6 mars 2007

Duo Soletti / Besnard et Kare Elers au Danemark

Voici quelques photos du trio formé par Patrice Soletti (guitare), Aurélien Besnard (clarinettes) et Kare Elers (percussions) spécialement pour un concert a Lyngby au Danemark le 3 mars 2007 !!




jeudi 1 mars 2007

KRIS DAVIS - The sligthest shift


KRIS DAVIS -  The sligthest shift
C’est le second cd de la jeune musicienne qui parait sur le label barcelonais Fresh Sound New Talent. Pianiste atypique, compositrice audacieuse, elle a convié pour l’occasion Tony Malaby (figure pivot du jazz new-yorkais). Mais on remarque surtout les irréprochables Jeff Davis à la batterie et Eivind Opsvik à la contrebasse. Voilà une oeuvre construite de bout en bout. Abstraction (jamais austère) et mélodies (jamais gnan-gnans) cohabitent avec subtilité. Dans cet équilibre parfait de formes brèves, l’écriture confère aux improvisateurs avisés présents ici toute latitude expressive. Il en résulte des climats à la fois tendus et oniriques qui marqueront sans nul doute l’amateur exigeant.

LIONEL GARCIN - L’instar intime


LIONEL GARCIN - L’instar intime 
Un disque de recherche de toute évidence ; porté de bout en bout par un sorcier des timbres dont l’intégrité artistique ne fait aucun doute. En périphérie comme au coeur de ses instruments (les saxophones soprano, alto, ténor) et riche des conseils du contrebassiste Barre Phillips ; Lionel Garcin fascine par sa capacité sans cesse renouvelée à surprendre. Utilisation de sourdines, jeu sans bec, résonateur… Nombre de techniques peu usitées sont utilisées ici bien au delà du simple effet ou de l’anecdote. La matière qui en résulte si elle trouble ou dérange parfois (tant mieux!), conserve le charme aride d’un parcours initiatique dans les méandres des vents intérieurs de ce véritable artiste. 
EMOUVANCE

PIERRE FAVRE - Fleuve


PIERRE FAVRE -  Fleuve 
Sensible, fin, on sent aussi ce projet pensé, architecturé même dans ses moindres détails. L’apparente simplicité des formes (lignes mélodiques complexes mais accessibles au profane) s’ancre sur une riche palette timbrale (guitare, tuba, harpe, basse, contrebasse). Le CD s’ouvre sur “La mort d’Eurydice” dont la mélodie envoûtante est troublée de la plus belle manière par la harpe frondeuse d’Hélène Breschand. Au delà de ses talents de percussionniste c’est le Pierre Favre compositeur qui touche l’auditeur et cette oeuvre délicate en est la preuve éclatante. Il fait montre de fait d’un art consommé du souffle, de l’espace, du décalage dans “Décors” singulière pièce finale aux relents médiévaux…

SATOKO FUJI ORCHESTRA NY - Undulation


SATOKO FUJI ORCHESTRA NY - Undulation
C’est à une véritable boulimie de projet que se livre la pianiste nippone (plus de trente CD publiés en quelques années). Compositrice reconnue et admirée, elle est accompagnée par un big band de musiciens New-yorkais prestigieux (Ellery Eskelin, Herb Robertson, Dave Ballou, Steven Bernstein…) dont elle tire le meilleur parti dans les chorus notamment. Satoko Fujii privilégie les tempi lents, pachydermiques parfois, qui donnent une ambiance particulière à sa musique. On sent bien là pourtant l’originalité de sa démarche (de Malher à Mingus)… On conseille également aux amateurs ses albums (en trio ou autres formules) avec Jim Black et Stomu Takeshi. LIBRA/
WWW.DOWNTOWNMUSICGALLERY.COM


ROBIN WILLIAMSON - The iron stone


ROBIN WILLIAMSON - The iron stone
A partir de textes issus du répertoire anglo-saxon mais aussi de sa plume, le multi-instrumentiste leader nous offre, en compagnie d’improvisateurs émérites (Barre Phillips, Mat Maneri et Ale Moller) un moment de musique singulier et troublant. Les notes (improvisées pour la plupart) se mêlent librement à des mots mi dits mi chantés. Une certaine sérénité se dégage de ces quinze titres, une manière d’attente, de veille émue que les musiciens ne cessent d’habiter. Dans cet univers jamais languissant ou complaisant, la plus frêle bribe mélodique, parfois revenue des confins de l’atonalité surgit et participe, plus belle encore dans l’instant du geste improvisé, au déploiement du sens.
 ECM 

jeudi 1 février 2007

BIG SATAN - Live in cognito


BIG SATAN -  Live in cognito 
Trois cd en dix ans pour un trio de cette envergure c’est peu… Chaque parution (1996 ; 2002 et donc 2006) marque profondément. Ce disque ne sera sans doute pas chroniqué dans le premier magazine jazz français(J—–n) dont c’est pourtant le boulot car, comme d’autres, il n’est pas distribué et le label ne prends pas d’encart de pub. Ruez vous néanmoins sur cette troisième parution (live! et double!) débridée et comme toujours passionnante. Sur le fil du rasoir jusque dans la prise de son (aÏe le cd 2!) et sans compromis aucun Tom Rainey, Tim Berne et Marc Ducret soufflerons vos oreilles et votre caboche une fois encore pour un prix modique (dispo sur le site de Tim Berne : www.screwgun.com). 
SCREWGUN

ALBAN DARCHE TRIO - TRICKSTER


ALBAN DARCHE TRIO -  TRICKSTER
Expert géomètre (il conduit aussi deux formations aux noms emblématiques : Le cube et Le gros cube) le saxophoniste ténor nous revient avec un trio détonnant. Il est ici accompagné de deux instrumentistes (Emmanuel Birault et  Frédéric Chiffoleau) rompus aux joutes polyrythmiques et autres “M-baseries”. Les références à certains trio phares de l’histoire du jazz (Rollins, Henderson…) sont clairement assumées et même revendiquées. La mise en sons chaude, organique, due à Gilles Olivesi, ne souffre d’aucun reproche et l’emploi du logiciel “Usine” (pour modifier des sons de cuivres en temps réel) est stupéfiante. L’oeuvre se révèle donc cohérente et on se surprend à remettre souvent le cd sur sa platine. 
YOLK

UNIT - Time setting


UNIT -  Time setting
Les magnifiques instrumentistes que voici : constamment inspirés, véloces, précis. Ils se révèlent aussi, sur la longueur, de remarquables architectes. Il en résulte des morceaux courts pour la plupart, remarquablement construits et ouverts à tous les possibles de l’improvisation. Sous influence des grands maîtres du jazz moderne, ce disque, qui débute par un hommage vibrant à Ed Blackwell, s’inscrit pourtant pleinement dans son époque (belles et sobres introductions à tendance mélancolique). Seule une ombre plane (paradoxalement haute en couleurs) : une pochette atroce (ou alors qu’on m’explique!) ; véritable pousse au crime qui ne rend vraiment pas justice à un contenu en tous points irréprochable. 
 B.M.C

VINCENT COURTOIS QUARTET - What do you mean by silence


VINCENT COURTOIS QUARTET -  What do you mean by silence 
Une émotion douce amère se dégage du nouveau disque du violoncelliste. Une forme de tendresse aussi, qui n’est pas sans rappeler un autre cd auquel Vincent Courtois a participé (In touch) d’Yves Robert. Aucun accès de mièvrerie cependant n’affleure dans cette musique qui peut se faire à l’occasion frénétique et convulsive. Il semble vain ici de détailler toutes les qualités des instrumentistes. Disons simplement qu’ils sont de toute évidence pleinement investis dans un projet où sons acoustiques et électro-acoustiques s’entremêlent avec justesse. Ils savent aussi s’effacer parfois comme pour mieux engager une conversation vive et émue avec le silence. 
 LE TRITON

lundi 1 janvier 2007

NIK BARTSCH’S RONIN - STOA


NIK BARTSCH’S RONIN  - STOA
Voici un cd sorti il y a quelques mois sur lequel nous avions fait l’impasse, à tort. La matière proposée par ces jeunes suisses apparaît d’emblée belle et envoûtante. Le pianiste  leader (il a composé l’intégralité du disque), propose une série de “modules” faits de motifs mélodico-rythmiques qui se chevauchent et s’entremêlent avec limpidité. On évolue ici dans un univers finalement proche de celui des minimalistes américains (Steve Reich notamment). Pas de chorus à la virtuosité nauséabonde mais un vrai collectif de musiciens dévoués, précis (comme des montres suisses! si si c’est pas une blague!) et tendus de plus vers un même but : servir au mieux une musique exigeante… 
ECM/UNIVERSAL

CONTET CHEVILLON CORNELOUP - nu


CONTET CHEVILLON CORNELOUP - nu 
Trois maîtres de la musique improvisée européenne se retrouvent pour un enregistrement d’une inspiration jamais démentie 48 minutes durant (aucun déchet à signaler c’est rare…). Les interprètes sont à l’aise dans tous les registres de jeu (dans la périphérie des instruments notamment sur les titres “contre rien” et “ressemblance”) sans pour autant verser dans une surenchère bruitiste déplacée. Écoute, finesse, variété des propositions, sens aigu de la durée et quelques vrais moments de magie qui semblent l’évidence même (“le chemin des dames”) rendent ce cd incontournable. Voilà qui devient une habitude pour le label 
in circum girum dont on guette chaque sortie avec une impatience non feinte.

JAZZOPHONE - Yellow suite…


JAZZOPHONE - Yellow suite…
Au premier abord, on peut se dire qu’un disque entier, simplement habité par quatre saxophonistes, est un écueil sans échappatoire. Mais voilà, les musiciens du label Yolk ne font pas défaut à leur réputation, ils jouent onze pièces bien pensées, pleines de sensibilité et nous emmène d’un bout à l’autre de l’écoute sans voir le temps passer. Combles de l’astuce, ils n’hésitent pas à rajouter un mélodica, des clarinettes et quelques légères percussions à cet ensemble à l’équilibre assuré. Alban Darche, Patrick Charnois, Stéphane Payen et Sylvain Rifflet, portent là un projet courageux à l’heure où de tels attitudes sont trop souvent vouées à l’anonymat. Une audace musicale à découvrir. YOLK

lundi 18 décembre 2006

Soletti Besnard à Montréal

Aurélien Besnard et Patrice Soletti ont réalisé 7 concerts à Montréal fin Novembre avec de nombreux musiciens différents et aussi avec des projectionnistes…voici un aperçu de ces performances et concerts qui seront bientôt en écoute sur le site de Rude Awakening…


vendredi 1 décembre 2006

Der Kastanienball


Der Kastanienball                 
Basés sur l’histoire de Lucrèce Borgia, ces deux disques passent par de nombreuses ambiances, on y retrouve un large panel de souvenirs musicaux, qui nous conduisent loin des sentiers battus qu’ils semblent parfois emprunter. Noël Akchoté signe une direction musicale qui s’accorde tout à fait avec le texte de Stefan Winter, essentiellement en allemand, bien que certains morceaux soient en anglais et en français. Cette aventure sulfureuse, nous donne à entendre les débordements d’une famille mythique, sans en rajouter. Même si l’on se sent dans de rares moments à la limite de l’opérette, il est naturel de souligner l’intelligence d’un tel projet, tant sur le plan musical que littéraire. 
Winter & Winter / Harmonia Mundi

lundi 6 novembre 2006

Tchicai / Pasborg / Skovbakke en concert au baloard le 20/10/2006

une petite video de la fin du concert du trio constitué du saxophoniste dano-americain John Tchicai (sax) et des danois Stefan Pasborg(batterie) et Jeppe Skovbakke (contrebasse) que nous avons programmé au baloard le 20 octobre 2006…peut être la vidéo complète du concert à télécharger dans quelques temps…


dimanche 5 novembre 2006

Besnard / Hess / Feihn à Chicago

et voici avec un peu de retard quelques photos des séances d’enregistrement du trio Aurélien Besnard (clar) / Steven Hess (batterie) et Stephen Feihn (guitare, électronique) au studio "Strobe recordings" à Chicago mi-septembre 2006. L’album est en cours de mixage, pas de dates de sortie pour le moment…

mercredi 1 novembre 2006

ORNETTE COLEMAN - Sound Grammar


ORNETTE COLEMAN - Sound Grammar
Après dix ans de silence discographique ce pionnier du jazz libre reparaît à nos chères oreilles avec ce concert en quartet. Il est épaulé par son fils Denardo par Greg Cohen et  Tony Flanaga aux contrebasses. Ce son “colmanien” (à l’alto surtout) jaillit comme source au printemps (on ne se lasse décidément pas de certaines choses). Et la musique? La même ou presque, toujours belle, avec une originalité : deux gros violons fougueux qui s’en donnent à coeur joie. Ne nous quittons pas sans signaler le graphisme singulier de la pochette. “Comment un tel génie peut avoir si mauvais goût” dirons certains. C’est vite oublier que les grands enfants aiment les blagues.
Harmolodic / Abeille

MEDERIC COLLIGNON - Porgy and Bess


MEDERIC COLLIGNON - Porgy and Bess
Pour ce projet en leader, Mederic Collignon (voix, buggle, cornet de poche), a choisit  d’aborder les compositions de Gershwin en repensant le répertoire pour son quartet (rhodes, ctb, batt) parallèlement aux célèbres arrangements de Gil Evans et ceci de façon plus intime que personnelle. Un regain de sérénité, et les folies de ce cornettiste de poche / chanteur ne prennent pas le devant sur une musique pleine de respect et d’intelligence. Une maturité remarquable face à un répertoire si souvent galvaudé, une approche sensible de la tradition du swing. Un disque plutôt posé, qui ne joue pas les iconoclastes, sans pour autant s’interdire de légères touches très personnelles. 
Minium / Discograph.

TYFT - Neg Nem Sa


TYFT - Neg Nem Sa
Avec ce nouveau trio du guitariste Hilmar Jensson, la présence de Jim Black à la batterie pouvait nous laisser penser que nous allions retrouver une déclinaison plus intimiste de l’univers pop d’Alasnoaxis, mais Jensson prend l’écriture à son compte et la surprise est notable. Le son est digne d’un groupe de rock, et la batterie joue la grosse frappe binaire sans pour autant éviter la complexité. Attention aux faux semblants, la guitare souvent saturée, délaye de longues parties puissantes composées de multiples finesses, soutenant parfaitement le sax et la clarinette basse d’Andrew D’Angelo volubile et passionnant. En somme, trois voix dans un contrepoint aussi bien pensé que ressenti, un son assumé, et de beaux contrastes. 
www.songlines.com

DENIS FOURNIER QUARTET+ - Life vest under your seat


DENIS FOURNIER QUARTET+  - Life vest under your seat
Denis Fournier nous a quitté en trio sur
Tota la Vertat, bel album d’improvisations, avec Philippe Deshepper et Guillaume Séguron. Il nous revient en quartet+ toujours accompagné de Séguron (+ pour deux contrebassistes) dans un hommage à Mingus. Le leader se fond avec élégance dans un groupe de haut vol. Sorcier des timbres (saluons le travail de Boris Darley du studio Lakanal) et des textures, Fournier se fait coloriste pour mettre en valeur ses acolytes (Lionel Garcin notamment irréprochable aux saxophones). Voici donc un beau moment de musique respectueuse mais émancipée, exempte par ailleurs de toute reviviscence obséquieuse. Ajmi series/www.allumesdujazz.com